Indochine, que s’est-il passé ? Quel est ton visage ?
L’histoire de l’Indochine reste occultée. Le citoyen français ne sait pas grand chose hors de l’imagerie officielle : une « belle Indochine » apportant le progrès de l’humanisme et du modernisme à des peuples arriérés, avec au final une défaite guerrière toute héroïque et désintéressée pour leur liberté, et dont la France se doit d’être fière. Voici une toute autre version. Pour établir la saga de sa famille franco-vietnamienne qui a traversé tragiquement l’Indochine du début à la fin, au cœur des événements, Alain Castets a dû s’atteler à rassembler les très nombreuses pièces éparpillées du puzzle historique mêlés aux témoignages familiaux. Ce devoir de mémoire a débouché sur un devoir de vérité.
La barbarie de la conquête coloniale, de 1858 à 1877, donne tout de suite le ton. L’édification du colonialisme indochinois, de 1900 à 1940, est tout autant hallucinante. La Collaboration de Vichy avec l’empire Nippon demande sa mise à jour. Dès la sortie de l’occupation nazie, en 1946, la façon dont les gouvernements français se sont lancés dans une guerre d’occupation coloniale est stupéfiante et le bilan apocalyptique laisse sans voix.
Alain Castets est né à Vientiane. Il vient de faire paraître son roman qui retrace, sur fond d’une quête spirituelle impensable, l’odyssée de sa famille : « Thi Maï – dans l’enfer indochinois ».
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Place du Souvenir Français